Etude : un accès à l’emploi en CDI plus rapide chez les alternants par rapport aux diplômés traditionnels !

L’alternance a de plus en plus de succès auprès des jeunes… Mais c’est également un atout aux yeux des recruteurs, ce qui favorise l’accès à l’emploi ! Une récente étude a une fois de plus démontré que les alternants accèdent plus rapidement à un emploi en CDI que les diplômés traditionnels. Comment expliquer ce mécanisme ? Quels conseils pour trouver un poste après l’obtention de son diplôme en alternance ? Vous saurez tout après lecture de cet article.

Le choix de l’alternance pour l’accès à l’emploi 

L’alternance permet de se former à un métier, de s’imprégner de la culture professionnelle et de la vie de l’entreprise. Pour cela, l’étudiant alterne des périodes théoriques (école, université, etc.) et pratiques (en entreprise). Grâce à ces périodes pratiques, l’étudiant bénéficie d’un véritable statut de salarié. Il a ainsi une première expérience solide dans le monde du travail. De quoi séduire les recruteurs qui en font aujourd’hui un des critères n° 1.

D’ailleurs, l’alternance est un type de contrat de plus en plus valorisé par les jeunes. C’est ce que montrent les chiffres des dernières années. Le gouvernement s’est d’ailleurs fixé l’objectif de 1 million d’apprentis d’ici à 2027.  Ce n’est pas sans compter sur les effets de la réforme de l’apprentissage de 2018. En effet, cette dernière a marqué la naissance de la Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel. Dans ce texte, on donne une attention particulière aux contrats d’alternance qui permettent une insertion professionnelle rapide des jeunes diplômés.

D’ailleurs, une majorité d’entre eux ont la chance d’être embauchés à la sortie de leurs études, par l’entreprise avec laquelle ils étaient en contrat d’apprentissage. Une enquête de 2020 menée par ISCOD et YouGov est particulièrement éloquente à ce sujet, puisque 81% des recruteurs déclarent avoir embauché un alternant en CDD ou en CDI à la fin de son contrat !

La prolifération du nombre de contrats d’alternance est synonyme d’employabilité des jeunes, population particulièrement touchée par le chômage. Et ça, la jeune génération en quête de formation professionnalisante l’a bien compris, faisant de l’alternance un choix privilégié.

Une tendance confirmée par une récente étude

Pour analyser la tendance de l’alternance, et surtout pour démontrer si ses bénéfices sont réels, Goodwill Management en partenariat avec la Fédération Syntec et l’association Walt (La voix de l’alternance), a mené une vaste étude en octobre dernier. Cette dernière analyse l’impact socio-économique de l’apprentissage, et ainsi les débouchés qu’il offre réellement aux alternants. 

Un contexte favorable à l’étude

Pour introduire leur enquête, l’organisme se base sur un état des lieux de l’alternance plutôt réjouissant : 

• 837 000 contrats signés en 2022
• Une croissance de +14% par rapport à 2021
• Les contrats signés dans le secteur privé ont presque triplé depuis 2017
• Un niveau de formation équilibré allant du CAP au Bac +5
• Plus de ¾ des recrutements enregistrés dans des entreprises de moins de 250 salariés

Source : Etude Goodwill Management, octobre 2023

Les principaux acteurs de l’apprentissage

Pour s’assurer de la qualité de l’étude, et d’impliquer au maximum les personnes concernées, il faut dresser un état des lieux des différents acteurs de l’alternance. Tout d’abord, les deux acteurs à prendre en considération sont les premiers activement impliqués dans l’alternance : les apprentis et les entreprises. Les premiers, âgés de 15 à 29 ans, sont les premiers bénéficiaires de l’essor de l’apprentissage. Ils préparent leur diplôme tout en travaillant et reçoivent donc un salaire en conséquence. C’est l’entreprise qui les emploie qui leur verse ce salaire, en contrepartie d’une mission donnée remplie par l’apprenti. L’entreprise a un rôle très important dans l’apprentissage, car elle encadre et accompagne l’apprenti dans l’acquisition de compétences nécessaires à la réussite de leurs études en alternance. 

Une multitude d’autres acteurs impliqués

Si ces deux acteurs coulent de source, ce ne sont pourtant pas les seuls concernés par l’apprentissage. Ce mode de formation, poussé par le gouvernement, s’appuie sur tout un tissu d’acteurs essentiels : 

• France Compétences, l’instance nationale de la formation professionnelle et de l’apprentissage, créée en 2019.
• Les OPCO, sont au nombre de 11 et ont plusieurs missions allant de la prise en charge du coût de formation de l’apprenti à la définition des besoins en termes de formation professionnelle.
• Les CFA et les organismes de formation certifiés.
• L’État maintient le développement de l’apprentissage via divers dispositifs, et notamment des avantages financiers.
• Les régions, dont le rôle s’est amplifié ces dernières années. Elles ont pour rôle de soutenir les organismes de formation grâce à l’enveloppe budgétaire à leur disposition.

Source : Etude Goodwill Management, octobre 2023

Bref, vous l’aurez compris, les acteurs de l’alternance sont très variés. Et il est d’ailleurs inutile pour vous de tous les connaître ! Mais il est important de les présenter pour comprendre l’ampleur de cette étude, qui se base sur une multitude de données, issues : des finances publiques, de l’Insee, de la Dares, de l’Apec, ou encore du ministère du Travail, de l’emploi et de l’insertion. 

Les résultats de l’étude

L’étude s’est principalement concentrée sur les retombées socio-économiques de l’apprentissage. Et les résultats sont édifiants ! Les bénéfices sont nombreux que ce soit pour les entreprises comme pour les apprentis, en passant par les investissements de l’État. Les principaux bénéfices ressortis de cette étude sont les suivants : 

• Des coûts sociaux évités grâce à une meilleure insertion sur le marché de l’emploi.
• Des coûts pédagogiques évités liés à la formation des apprentis.
• Une augmentation des recettes publiques grâce au gain de pouvoir d’achat des apprentis.
• Une augmentation des cotisations sociales et patronales. 

On note donc que, dans l’ensemble, l’apprentissage a des retombées très positives sur les questions socio-économiques. Mais aussi et surtout pour les apprentis eux-mêmes. En effet, un des principaux résultats de cette étude, et le point de départ de tout ce qui en découle réside un seul et même point : les apprentis accèdent plus facilement à un emploi en CDI à l’issue de leur formation ! 

Un accès à l’emploi plus rapide pour les apprentis

Grâce à cette étude, on apprend surtout que les alternants accèdent plus rapidement à un emploi en CDI que les diplômés formés par la voie scolaire. Et cet écart n’est pas négligeable ! Puisque 54% des apprentis accèdent à leur premier emploi en 2 mois (et le gardent par la suite), contre seulement 34% des étudiants n’ayant pas fait d’alternance.

Et ces résultats sont d’autant plus probants pour les diplômés du supérieur, comme c’est le cas  les détenteurs d’un master scientifique. Cela peut s’expliquer notamment par l’émergence de nouveaux métiers du numérique, hautement qualifiés et nécessitant des savoirs-faire numériques. Ce sont des profils que recherchent de plus en plus les entreprises, et qui pour qui les alternants offrent la certitude d’avoir les hard skills associés 😉 

Source : Source : Etude Goodwill Management, octobre 2023

En favorisant l’accès à l’emploi, l’alternance devient aussi un ascenseur social efficace ! 

L’alternance comme ascenseur social 

De par son statut même, l’alternance permet d’étudier tout en étant rémunéré. Elle permet ainsi de s’épargner la pression financière qu’impliquent les études. Et notamment les études dans le supérieur, plus longues et historiquement moins associées à l’alternance. 

Partons du constat que le budget global consacré aux études représente 5% du patrimoine médian et cadres et professions intermédiaires, contre 28% de celui des employés et ouvriers ! On comprend que les études des jeunes représentent une part budgétaire importante, que certains foyers ne peuvent malheureusement pas dégager.

Ainsi, en affranchissant les apprentis des frais de scolarité et en leur offrant un surplus de revenus, l’apprentissage contribue fortement à rendre les études accessibles à tous ! 

L’apprentissage devient un ascenseur social efficace surtout au niveau Bac +5. En école de commerce la probabilité d’avoir un parent employé ou ouvrier est augmentée de 36%, et jusqu’à 46% en école d’ingénieur ! 

Un accès à l’emploi durable peu importe le diplôme

Si l’étude a confirmé que les apprentis accèdent plus rapidement à un emploi en CDI, elle démontre aussi que cette tendance est réelle à tous les niveaux d’étude. On apprend que 

• 70% des apprentis de niveau CAP à Bac +2 sont en poste salarié un an après leur sortie d’études, contre 50% des étudiants de la voie scolaire. 
• 84% des apprentis de niveau bac +3 ou équivalent ont accédé à un emploi durable durant leurs 3 premières années de la vie active, contre à peine 72% des étudiants de la voie scolaire. 
• 80% des apprentis de niveau bac +5 (master ou équivalent) ont trouvé un emploi durable durant leurs 3 premières années de vie active, contre seulement 67% des étudiants d’université classique.

Globalement, les apprentis accèdent non seulement plus rapidement à l’emploi après leur alternance (54% en 2 mois), mais leur insertion est plus pérenne. Et ce à tout niveau. Et comme si l’accès privilégié au CDI ne suffisait pas, ils gagnent mieux leur vie ! 

En effet, les apprentis bénéficient de 2899 euros de surplus de rémunération nette annuel sur ses 3 premières années d’embauche ! Une somme non négligeable, surtout en tant que jeune actif. 

On savait que l’alternance avait le vent en poupe. En 2020 déjà, une étude Iscod avait démontré que les apprentis accèdent plus facilement à l’emploi. Et cette tendance a largement été confirmée par cette récente étude ! Et cette dernière va plus loin. Non contente de montrer un accès favorisé à l’emploi en CDI, elle fait de l’alternance un ascenseur social efficace. Et ce à plusieurs niveaux. Depuis l’entrée dans les études, peu importe le niveau revenu des parents, à l’entrée dans la vie active plus rapide, en passant par l’alternance où l’apprenti perçoit un salaire.

Et les bénéfices de l’apprentissage perdurent dans le temps ! Les premiers postes des alternances à la suite de leurs études sont plus durables, et surtout à un niveau de salaire plus élevé. Vous l’aurez compris, on ne compte plus les bénéfices de l’alternance. Et le catalogue de formation est de plus en plus varié. Alors vous aussi, prêts à sauter le pas ? 😉