Le contrat en alternance a battu des records en 2021. Et cette année pourrait bien ne pas être en reste. Rien d’étonnant lorsque l’on sait que les aides de l’État, mises en place depuis le début de la crise, sont finalement prolongées jusqu’à fin 2022. Pour le plus grand plaisir des entreprises et des étudiants. Vous vous interrogez sur ce dispositif ? Nous vous apportons toutes les réponses en 10 points clés. L’occasion de déconstruire certaines croyances et de vous aider à prendre les bonnes décisions pour la rentrée. Vous connaîtrez ainsi l’âge limite pour y accéder, les différences entre les contrats, les compétences que vous pouvez y développer… Pas de doute : vous allez devenir incollable sur le sujet et serez prêt pour le mois de septembre.
1. Le contrat en alternance regroupe le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation
Saviez-vous que le contrat en alternance était un terme générique reprenant deux dispositifs différents ? En effet, sous cette appellation on retrouve d’un côté le contrat d’apprentissage, et de l’autre le contrat de professionnalisation. Mais alors pourquoi les regrouper sous le même nom ? Tout simplement car, dans les deux cas, vous « alternez » entre enseignement théorique au sein d’un organisme de formation et expérience professionnelle en entreprise. Il existe néanmoins plusieurs différences entre ces deux contrats.
Des publics différents
Le contrat d’apprentissage s’adresse à des jeunes en formation initiale, même s’il s’est ensuite élargi à d’autres publics. Par ailleurs, la réforme de 2019 dans le cadre de la loi “Avenir professionnel” l’a étendu jusqu’à l’âge de 30 ans.
Le contrat de professionnalisation, autrefois « contrat de qualification », permettait, au départ, à un jeune sans qualification d’obtenir une formation diplômante. Il s’adresse désormais aussi à des publics éloignés de l’emploi (bénéficiaires de minima sociaux, travailleurs handicapés…).
Des objectifs de formation différents
Le contrat d’apprentissage a une vocation diplômante, mais dans le cadre de la formation initiale. Il permet d’obtenir un diplôme d’État ou un titre reconnu au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP).
Le contrat de professionnalisation a, quant à lui, un objectif de qualification dans le cadre de la formation continue. L’alternant obtient, ainsi, à l’issue, un diplôme ou titre inscrit au RNCP, par un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) ou reconnu par une convention collective nationale de branche.
Ces deux contrats vont également définir d’autres critères d’accessibilité tel que l’âge limite pour faire votre alternance.
2. La limite d’âge pour faire une alternance dépend du choix de votre contrat et de votre statut
Vous vous demandez si vous avez accès à l’alternance ? Tout dépend de votre âge et de votre statut. Ce sont ces divers éléments qui définiront votre éligibilité. Mais, là encore, cela évolue en fonction du type de contrat choisi :
Ainsi, le contrat d’apprentissage vous sera accessible si vous :
- avez entre 16 et 30 ans (29 ans révolus) à la date de la prise d’effet du contrat ;
- êtes un jeune mineur de plus de 15 ans, mais uniquement sur dérogation ;
- avez un handicap reconnu peu importe votre âge ;
- créez ou reprenez une entreprise nécessitant un diplôme sans limite d’âge.
Dans le cas du contrat de professionnalisation, les règles seront différentes. Vous pourrez y prétendre si vous :
- êtes situé dans une tranche d’âge entre 16 et 25 ans ;
- êtes demandeur d’emploi et âgés de 26 ans et plus ;
- bénéficiez des minimas sociaux : revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation spécifique de solidarité (ASS), ou contrat unique d’insertion (CUI)
- êtes reconnu travailleur handicapé titulaire de la RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé) ou bénéficiaire de l’AAH (Allocation Adulte Handicapé).
Ces informations sont les plus récentes fournies par le Ministère du travail. Mais, alors, concrètement, pour quels types de compétences est-il possible de se former en alternance ?
4. L’alternance est possible pour tous types de compétences professionnelles
L’alternance s’est tellement développée depuis quelques années qu’il est aujourd’hui possible de se former à presque toutes les compétences. Et cela dans tous les secteurs d’activité. Nous vous en parlions justement dans notre article « Un nouveau record battu pour l’alternance en 2021 ?« , tous les secteurs ont été concernés par une hausse des recrutements. Le secteur des services arrive en tête avec, à lui seul, pas moins de 71 % des contrats signés. Une répartition que l’on peut ensuite retrouver ici :
L’industrie arrive en seconde position (15 %), suivi de celui de la construction (11 %) et de l’agriculture et de la pêche (3 %). Pour aller plus loin sur le sujet, pensez à lire également cet article : « Quels sont les secteurs et entreprises qui recrutent en alternance ?« .
5. Faire une formation en alternance à distance est tout à fait possible
Vous ne le saviez peut-être pas, mais il est tout à fait possible de faire une formation en alternance à distance. Ceci grâce au e-learning. L’iSCOD propose, par exemple, uniquement des formations en distanciel. Une solution qui présente bien des avantages :
- Un emploi du temps flexible : vous n’avez aucun horaire imposé, vous pouvez suivre vos cours quand vous le souhaitez et évoluer à votre rythme ;
- Un suivi encore plus personnalisé grâce à un responsable pédagogique dédié ;
- Des contraintes moindres et des coûts optimisés : pas de transport à prendre ni de frais de restauration sur place ;
- Une plateforme personnelle réunissant de nombreuses ressources utiles à votre apprentissage et à votre suivi ;
- Un apprentissage encore plus efficace puisque vous pouvez choisir vos modules de formation en fonction de vos besoins en entreprise et, donc, mettre directement en pratique ce que vous avez appris.
La liste est encore longue, mais sachez également que votre organisme de formation peut vous assister dans votre recherche d’un emploi en alternance.
3. La recherche d’une entreprise d’accueil peut se faire avant, après ou pendant votre recherche de formation
Les étudiants qui souhaitent faire des études en alternance ont tendance à privilégier le choix de leur organisme de formation avant celui de l’entreprise d’accueil. Un choix logique, en particulier si l’entreprise dispose d’un service d’aide à la recherche d’emploi comme à l’iSCOD. Vous devrez néanmoins, dans certaines écoles, chercher seul de votre côté. La bonne nouvelle ? Dans le cadre du plan de relance vous avez désormais 6 mois pour trouver un emploi après le début de votre formation. Un délai rallongé puisqu’il était auparavant de 3 mois. Cela vous laisse donc davantage de latitude.
Mais vous pouvez également trouver une entreprise avant. Cela vous épargnera bien du stress à l’entrée dans votre formation et vous pourrez ainsi directement démarrer.
Enfin, la dernière option consiste à mener les deux recherches en parallèle. Cela vous demandera, certes, davantage d’organisation. Mais cela pourra être un atout si votre organisme de formation propose des partenariats avec certaines entreprises.
6. Vous pouvez bénéficier de congés payés au cours de votre contrat en alternance
Pas de vacances pour les alternants ! En revanche, vous aurez droit à des congés payés bien mérités, comme tout salarié intégré à l’entreprise. Concernant le nombre, cela dépendra ensuite du fonctionnement de cette dernière. Mais sachez que vous pourrez bénéficier de 30 ou 25 jours de congés payés par an. Cela peut même être majoré par certaines structures qui l’ont inscrit dans leur convention collective.
Si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, pensez à lire notre article dédié : « Les alternants peuvent-ils prendre des vacances ?« . Vous saurez ainsi comment obtenir d’éventuels jours supplémentaires, si vous pouvez prendre des congés dès votre première année et bien d’autres aspects pratiques.
7. Un contrat en alternance ne vous coûtera rien, bien au contraire, vous serez rémunéré
Vous vous inquiétez pour les frais de scolarité de votre alternance ? Rassurez-vous : ces derniers seront entièrement pris en charge par votre entreprise d’accueil. Et même mieux : vous serez payé par cette dernière pour le travail effectué ! Que demander de plus ?
Resteront à votre charge les frais de logement, de déplacement… Dans le premier cas, il existe des aides et, dans le deuxième, l’entreprise peut participer en partie. Enfin, n’oubliez pas que le e-learning peut être une excellente solution si vous voulez éviter certains coûts.
8. Il est possible de faire un contrat en alternance à l’étranger
Oui, vous avez bien entendu ! Vous allez pouvoir faire votre alternance à Berlin ou encore à Tombouctou. La loi “Avenir professionnel” offre désormais cette possibilité dans ou hors de l’Union européenne. L’occasion de partir à la découverte d’une nouvelle culture tout en développant de nouvelles compétences et en ayant une première véritable expérience professionnelle. Un sérieux atout sur votre CV !
Toutefois, renseignez-vous bien sur les modalités de départ et les conditions proposées par le pays de votre choix. En effet, certaines formations proposées dans d’autres pays ne sont pas reconnues par l’État français. Il sera alors plus intéressant de se tourner vers un stage à l’étranger.
9. Le contrat en alternance peut se rompre à tout moment
Votre alternance se passe mal et vous souhaitez y mettre un terme ? C’est tout à fait possible et cela à tout moment. Toutefois, avant d’en arriver là, il existe d’autres étapes permettant parfois de trouver des solutions. Mais si cela s’avère nécessaire, tout dépend de votre situation et des circonstances.
Vous êtes en période d’essai ? Vous pouvez partir quand vous le souhaitez. Si ce n’est pas le cas, la meilleure option reste à signer un accord à l’amiable. Chacune des parties en sortira gagnante et vous pourrez finaliser sereinement votre alternance.
Votre employeur refuse toute discussion ? Depuis 2018, vous avez désormais le droit de démissionner en alternance. Il vous faudra alors saisir le médiateur de l’apprentissage de la chambre consulaire dont vous dépendez : chambre d’agriculture, chambre des métiers de l’artisanat ou Chambre de commerce et d’industrie. Vous devrez ensuite informer votre employeur de votre décision par courrier recommandé avec accusé de réception. Cela dans les 5 jours ouvrés. Votre contrat sera rompu dans les 7 jours suivants.
Si votre employeur a manqué à ses devoirs (harcèlement physique ou moral, non-respect du droit du travail…), nous vous conseillons d’entamer une résiliation judiciaire en saisissant le Conseil des prud’hommes.
10. Votre employeur n’est pas obligé de vous recruter à l’issue de votre alternance
Malheureusement, vous ne serez pas forcément recruté après votre alternance. En effet, ce n’est pas une obligation pour votre employeur, même si de nombreuses alternances se concluent par un CDI ou un CDD. Cela peut être pour plusieurs raisons : vous n’avez pas fait vos preuves pour le poste, il n’a pas les moyens de vous embaucher…
Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous pouvez vous appuyer sur nos conseils sur le sujet. En revanche, si la raison ne dépend pas de vous et de votre travail, rassurez-vous : votre alternance reste une très belle ligne sur votre CV. Elle saura être appréciée à sa juste valeur par d’autres recruteurs. Une telle expérience reste positive, quelle qu’en soit l’issue.
Conclusion : vous êtes prêt pour signer un contrat en alternance à la rentrée
Vous l’avez compris, l’alternance, comme tout contrat de travail, nécessite un certain nombre de connaissances. Vous avez désormais toutes les informations réunies au même endroit pour vous permettre de commencer votre année en toute sérénité. Donc n’hésitez pas à consulter notre catalogue de formation à distance et à contacter l’un de nos conseillers pédagogiques. Ces derniers sont là pour vous aider dans votre orientation et dans votre recherche d’une entreprise d’accueil.
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