Si Le Loup de Wall Street a contribué à redorer le blason de la finance, les préjugés autour du métier de comptable ont toujours la peau dure. Études à rallonge, vie privée engloutie sous la paperasse, voie réservée à l’élite et aux génies… La comptabilité n’a pas souvent fait rêver. Pourtant, si l’on fait fi des stéréotypes et que l’on se renseigne un peu, c’est un milieu qui réserve bien des surprises. Nous vous donnons les clés pour le découvrir et, pourquoi pas, tenter l’aventure grâce à l’alternance.
8 préjugés sur le métier de comptable
Comptable : un métier de dinosaures
Le métier de comptable vous inspire l’image d’un vieux bureaucrate figé derrière un comptoir surchargé de feuillets couverts de chiffres mystérieux ? Pourtant, en 2018, le guide CIDJ dénombrait 83 % de femmes comptables et 22 % de jeunes salariés âgés de moins de trente ans. Ce n’est donc ni un métier réservé aux hommes, ni aux plus expérimentés.
Et pour cause : l’ère du digital est passée par là, conférant une nouvelle impulsion aux tâches autrefois répétitives et chronophages de celui qu’on appelle l’ordonnateur. Désormais, ce dernier jongle autant avec les chiffres qu’avec la nouvelle technologie. Et celle-ci lui permet de remplir ses missions avec rapidité et précision. Le comptable n’a donc d’obsolète que son image.
Un secteur élitiste
Vous pensez qu’il s’agit d’un secteur élitiste ? Pourtant, nul besoin d’être un génie des mathématiques pour mener les chiffres à la baguette. Une bonne dose de logique et de capacité analytique suffit pleinement à briller dans ce secteur qui peut impressionner. En outre, ce sont toujours les connaissances qui priment : droit social, droit fiscal, économie des finances… Voilà les vrais domaines d’expertise qui vous seront demandés.
Vous former aux métiers de la comptabilité, c’est donc aussi nourrir votre intellect et savoir le mettre au service d’une entreprise. Inutile d’avoir une calculatrice à la place du cerveau : il n’est pas attendu d’un comptable qu’il détienne le super pouvoir de résoudre des équations plus vite que son ombre. On lui demandera avant tout de savoir mettre en lien ses connaissances et la situation d’une entreprise, afin de proposer des conseils financiers cohérents et sensés. N’importe quel étudiant volontaire est donc en mesure de tirer les ficelles de la comptabilité avec brio.
Des études à rallonge
Autrefois réservé aux diplômés des écoles de commerce, le métier de comptable s’est heureusement élargi au fil du temps, notamment en audit. Désormais, même le Big Four recrute des jeunes issus de filières courtes telles les DUT, BTS ou licences pro. Pourquoi le Big Four ? Parce que ce dernier pèse lourd dans le milieu. En effet, derrière ce sigle se cachent les quatre plus grands groupes d’audit financier à l’échelle mondiale : Deloitte Touche Tohmatsu, EY (Ernst & Young), KPMG, PwC (PricewaterhouseCoopers).
Pour eux, c’est avant tout le savoir-faire qui permet une réelle efficacité sur le terrain. Ce savoir-faire vous pourrez, par exemple, rapidement l’acquérir grâce à une formation telle que Gestionnaire comptable et fiscal. Misant sur l’alternance, elle présente l’avantage de développer une acquisition rapide des bons outils. Ceci afin de développer de réelles compétences, notamment grâce à une expérience enrichissante en entreprise.
Ainsi, peu importe la voie empruntée, les chemins vers la comptabilité ne sont pas nécessairement interminables et sinueux. Au contraire, choisir une telle filière ne vous condamne pas à demeurer étudiant indéfiniment : le marché du travail est à portée de main, et les portes vers la finance s’ouvrent avec un jeu de clés variées. À vous de choisir celle que vous préférez.
Le métier de comptable rime avec ennui et solitude
Les chiffres vous ennuient ? Vous avancez à reculons à la perspective de passer des journées entières à calculer ? Pourtant, le rôle de l’ordonnateur ne se limite pas à compter inlassablement, seul dans son coin. Souvent, les missions s’enchainent et ne se ressemblent pas. Et pour cause : dans un cabinet d’audit, les contextes sont variables en fonction des entreprises. Les enjeux sont également différents selon le client. C’est d’ailleurs l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes dans le cadre professionnel. Mais, bien sûr, cela dépendra de ce que vous recherchez et de votre profil.
En effet, certains comptables sont amenés à bouger régulièrement. C’est le cas dans l’armée de terre, par exemple. L’ordonnateur accède alors au grade de sous-officier. Il gère les budgets, financements et marchés publics au sein des régiments, de l’état-major ou de l’administration. C’est un véritable militaire et il lui arrive de partir en opération extérieure afin d’assurer le suivi budgétaire sur place. Il aura ainsi une meilleure perception de solde du personnel, et pourra gérer plus facilement les commandes spécifiques. Le métier de comptable ne connaît donc pas l’ennui.
Le comptable est et restera un comptable
Vous le voyez : le métier de comptable peut être stimulant. Pourtant, vous n’en voyez pas les évolutions possibles ? Les possibilités de carrière sont pourtant bien réelles. Un comptable confirmé peut ainsi accéder au poste de chef comptable au bout de quelques années d’expérience. En outre, un large éventail de formations complémentaires peut vous ouvrir de nouvelles opportunités professionnelles : contrôleur de gestion, contrôleur financier, expert-comptable, comptable taxateur dans une étude notariale, directeur comptable et financier…
Et pour ceux qui apprécient les défis, vous pouvez vous tourner vers le concours de contrôleur des finances publiques. En somme, de nombreux choix s’offrent à vous !
Le comptable, un employé qui fait partie du décor
Le prix de la plante verte de bureau ne sera pas attribué au comptable. Contrairement aux idées reçues, dans les petites entreprises l’ordonnateur est polyvalent. Il représente même la clé de voûte de l’édifice. Son rôle est déterminant dans une organisation. Omniscient, il a un œil sur tout, et s’impose comme le bras droit inévitable du dirigeant. En effet, c’est lui qui enregistre les opérations comptables, dresse le bilan annuel et fait le décompte des résultats de l’entreprise, il établit les feuilles de paie et les déclarations fiscales et sociales. Ses responsabilités sont donc à la hauteur de la confiance qui lui est accordée.
Essentiel au bon fonctionnement de l’entreprise, il occupe un rôle important au sein de cette dernière. Ainsi, si vous êtes salarié d’un cabinet d’audit, vous serez mis en relation avec les diverses entreprises dont vous devrez gérer les finances. Là encore, vous assurerez le suivi social, comptable et fiscal. Salarié d’une entreprise plus importante, vous serez souvent spécialisé dans un domaine.
Finalement, quel que soit le contexte de travail, vous représenterez un élément clé pour l’entreprise. Et si vous faites partie du décor, c’est uniquement parce que vous en en soutenez les fondations.
Adieu vie privée ?
Vous pensez que le comptable ne rentre jamais à la maison ? Et que, quand il y est, le haut de son crâne est à peine perceptible derrière les empilements de dossiers ? Voilà une vision qui a de quoi décourager. Pourtant, souvenez-vous, l’ère du digital est passée par là, bousculant du même coup les préjugés et les amoncellements de tâches répétitives.
Les calculs se font désormais d’eux-mêmes, avec les bons outils technologiques. Le comptable a ainsi davantage de temps pour mener d’autres tâches, faire du conseil et assurer le suivi de la clientèle. C’est là que votre esprit d’analyse, votre logique imparable et vos connaissances interviennent. Vie professionnelle et vie privée ne se chevauchent donc pas plus qu’ailleurs. Et, comme dans la plupart des métiers, tout est une question d’organisation et d’équilibre.
Trop de travail… ou pas assez ?
Parce que les clichés sont souvent contradictoires, certains pensent que le comptable ne travaille qu’une partie de l’année : durant la période fiscale. Il est vrai que cette dernière est le principal temps fort de la finance.
Mais il serait bien mal avisé d’œuvrer efficacement uniquement durant cette période. En effet, c’est le travail régulier sur le long terme qui permet au comptable de mener une veille active sur les différentes déclarations fiscales de son portefeuille client. Il a pour mission de tenir la comptabilité à jour et de réaliser les prévisionnels.
De même, au-delà des mathématiques, ses conseils permettent notamment aux créateurs d’entreprise de se lancer en toute sérénité. Il accompagne également les clients en difficulté. Dans les TPE ou PME, il est le conseiller principal du chef d’entreprise. Et ce, tout au long de l’année.
Métier de comptable : pourquoi se former ?
Alors, la comptabilité ? Bonne surprise ou pas ?
Vous hésitez encore à exercer le métier de comptable ? Nous avons interrogé Caroline, jeune comptable dans une petite entreprise au Québec. Elle a quitté la France en 2018 pour y étudier les techniques de comptabilité et de gestion. C’est également dans cette ville qu’elle a décroché son premier emploi en tant que comptable, qu’elle occupe d’ailleurs toujours aujourd’hui. Une reconversion qu’elle n’avait pas envisagée au départ :
Au début, j’ai engagé cette reconversion professionnelle sans vraiment y croire. J’avais obtenu un bac ES en 2008 et les chiffres constituaient un territoire lointain pour moi. J’étais stressée mais je voulais vraiment faire cette formation de trois ans. Je m’en suis donné les capacités, et je ne suis pas déçue. C’est la première fois que je trouve du travail aussi facilement.
Caroline, experte comptable au Canada
Elle reconnaît qu’elle a eu de la chance : « Il y a une super ambiance dans mon entreprise. Mes employeurs mettent tout en œuvre pour que l’équipe s’amuse en travaillant. Je ne vois pas les journées passer ». Quant aux idées reçues sur le métier de comptable, elle les « comprend » :
J’avais vraiment peur au début. Mais durant ma formation, j’ai réalisé que je pouvais faire preuve d’inventivité dans ce domaine. J’ai même reçu un prix étudiant pour l’un de mes projets. Moi qui pensais que la comptabilité était tout sauf créative !
Caroline, experte comptable au Canada
Une belle surprise donc, pour la jeune salariée. Et un témoignage qui pourrait bien vous donner, à vous aussi, l’envie de vous lancer dans ce métier.
L’alternance : la voie royale pour accéder au métier de comptable
Nous vous en parlions plus tôt : la formation Gestionnaire comptable et fiscal offre bien des avantages, le premier étant bien entendu la possibilité de faire une alternance. Ce format est idéal si vous souhaitez vous faire votre propre opinion sur le métier. Il vous permet d’apprendre tous ses rudiments tout en mettant directement en application vos acquis.
De plus, vous serez rémunéré, en plus du financement de votre cursus par votre entreprise. Qui sait ? Peut-être aurez-vous la chance, comme Caroline, d’intégrer une équipe stimulante qui vous offrira de jolis challenge et vous donnera envie de poursuivre dans cette voie.
En conclusion : oui, le métier de comptable peut faire rêver
« Jour qui apporte finance est jour de réjouissance » dit le proverbe. Nous ne nous s’avancerons pas tant. Mais, en balayant les préjugés, il y a plus d’une occasion de se réjouir. Si les métiers de la comptabilité ne font pas toujours rêver, c’est parce que de vieux clichés leur collent encore à la peau. Pourtant, vous l’avez compris, le comptable n’est pas celui qu’on croit. C’est mathématique…
N’hésitez pas à nous contacter pour discuter plus amplement des opportunités de ce métier si surprenant.
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