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Guide pour un début d’alternance réussi : quelles bonnes pratiques côté apprenti et entreprise ?

En contrat d’apprentissage ou en contrat pro, les jeunes sont de plus en plus nombreux à choisir la voie de l’alternance. Selon la ministre du Travail, Élisabeth Borne, il n’y a jamais eu autant d’apprentis en France ! L’indépendance financière n’est pas la première motivation des jeunes qui optent pour l’alternance. Leur principal objectif est d’acquérir de l’expérience professionnelle pour mieux s’insérer sur le marché du travail. Les étudiants se révèlent de véritables visionnaires ! Cependant, sachant que plus de 25% des contrats d’alternance sont rompus, la question se pose de savoir quelles sont les bonnes pratiques côté apprenti et côté entreprise pour garantir un début d’alternance réussi. On vous dit tout!

Les bonnes pratiques pour un début d’alternance réussi côté entreprise

Accueillir un alternant au sein de son entreprise apporte des avantages sur le plan humain comme sur le plan financier. Mais former un jeune professionnel n’est pas anodin ! L’alternant n’est pas un employé comme les autres. Il dispose d’un statut « hybride », mi- salarié, mi- étudiant. Plusieurs aménagements sont donc à mettre en place pour faciliter au mieux son insertion dans le monde du travail et l’aider à obtenir son diplôme. On fait le point !

Adapter la phase de recrutement

Adapter la phase de recrutement est un élément important pour assurer un futur début d’alternance réussi. Le recrutement de l’alternant ne se base pas uniquement sur ses savoir-faire professionnels. L’entretien d’embauche permet de tester la motivation du jeune, son potentiel, et son engagement à remplir les tâches qui lui seront confiées.

L’alternant commence son apprentissage professionnel. Il ne pourra pas réaliser toutes les activités listées sur sa fiche de poste dès son arrivée en entreprise. Le jeune va évoluer tout au long de son parcours de formation. Il sera sans doute moins opérationnel que les autres salariés au début de son apprentissage. Il ne faut pas oublier qu’il est un salarié en devenir !

L’entretien d’embauche doit donc se faire sur le potentiel de développement du jeune professionnel. L’entreprise doit se poser les bonnes questions dès le début lorsqu’elle souhaite recruter un alternant : quelles sont les compétences clés que doit posséder l’alternant dès le début de son apprentissage ? Quelles sont celles que je peux aider l’étudiant à acquérir au cours de sa formation?

L'entretien d'embauche doit donc se faire sur le potentiel de développement du jeune professionnel. Il s'agit d'être ouvert et de bien cibler ses attentes afin de voir si elles sont en accord avec celles de l'entreprise.

Choisir un référent expérimenté et pédagogue

Pour le contrat d’apprentissage comme pour le contrat pro, un « tuteur » ou personne référente, doit obligatoirement accompagner le jeune tout au long de sa formation. Il doit être un professionnel du métier et doit avoir au moins 2 années d’expérience sur le poste.

Mais être un professionnel expérimenté ne signifie pas systématiquement avoir un talent de pédagogue ! Le tuteur doit avant tout transmettre le goût d’apprendre, partager son savoir et son expérience. Pour cela, il doit être à l’écoute, attentif aux interrogations et questionnements du jeune qu’il encadre.

Le référent a pour mission principale de remettre au jeune toutes les clefs nécessaires au bon management du poste qu’il occupe. Il doit donc lui donner des tâches adaptées à la progression de son enseignement et de ses compétences. Il a aussi comme devoir d’accompagner et de soutenir l’alternant dans la découverte du métier choisi et dans l’élaboration de son projet professionnel. Le référent en entreprise est le premier interlocuteur du jeune, notamment dans les formations en digital Learning !

Pour garantir un bon début d’apprentissage, le référent doit dès les premiers jours poser le cadre de la structure. L’accueil est l’une des phases les plus importantes. Les premières impressions et les premiers contacts sont décisifs. Le tuteur doit présenter l’entreprise : son organisation, ses différentes activités, les missions de chaque salarié, les différents partenaires, les équipements, les locaux, les clients potentiels.

 Il doit ensuite positionner le poste de l’alternant dans l’entreprise : où est ce qu’il se situe dans l’organigramme ? Quelles activités devra t’il effectuer en priorité ? Le référent doit présenter le jeune professionnel aux autres salariés de l’entreprise et lui faire rencontrer les personnes avec lesquelles il travaillera régulièrement.

Le tuteur a aussi le rôle de supérieur hiérarchique, il doit rappeler à l’alternant les engagements à respecter : les horaires, les lieux, les règles de sécurité, le respect du règlement intérieur de l’entreprise.

Une fois les fondements posés, l’alternant à toutes les clefs en main pour réussir !

Autoriser certains aménagements des conditions de travail

L’alternant a le même statut de « salarié d’entreprise » que ses collègues : il est soumis aux mêmes obligations et bénéficie des mêmes droits. Le code du travail, les règlements et la convention collective de l’entreprise s’appliquent indifféremment. L’alternant bénéficie du même nombre de jours de congés payés que les autres salariés.

Mais sur certains points, et de manière implicite, le jeune professionnel bénéficie d’aménagements adaptés à son double statut. Il ne faut pas oublier que le jeune est un salarié en devenir, une certaine « bienveillance » lui est accordée. Par exemple, le tuteur ne va pas l’affecter à des travaux dangereux pour sa santé ou sa sécurité. Le tuteur va aussi être plus patient, plus enclin à prendre en compte ses questionnements. S’il commet certaines erreurs au début, le référent sera plus indulgent. Il va également adapter les tâches de l’alternant sur l’avancée de son apprentissage. Mais attention, le statut d’étudiant ne doit pas excuser toutes les erreurs, l’alternant a malgré tout ses responsabilités !

Covid-19 oblige, les alternants fraichement recrutés ne commencent souvent plus en présentiel mais en télétravail ces temps-ci. L’onboarding doit donc s’adapter en temps de crise sanitaire afin d’assurer malgré tout la meilleure insertion du jeune. Ainsi le référent, en accord avec le manager, doit être en mesure de lui transmettre ,dès les premiers jours, ses identifiants et mots de passe personnels. Les RH doivent adapter le planning du jeune afin de lui permettre de conserver un lien social avec les autres salariés notamment sous forme de chat, cafés virtuels etc…Enfin, pour garder les jeunes professionnels motivés et assurer un onboarding efficace, il est important de fixer des objectifs qui donnent lieu à des rendez-vous virtuels réguliers avec le manager et les collaborateurs.

Et qu’en est il du côté de l’alternant ? Quels sont les bons réflexes à adopter pour devenir un professionnel accompli ? On vous dit tout !

Les bonnes pratiques pour un début d’alternance réussi côté apprenti

Plus d’un contrat d’alternance sur quatre se solde par une rupture, souvent à cause d’une mauvaise insertion du jeune au sein de l’entreprise. Comment éviter de tels échecs et quelles bonnes pratiques pour s’assurer un début d’alternance réussi ? L’alternant est avant tout un étudiant avec une faible expérience professionnelle ! Il est important qu’il soit briefé sur le monde du travail en général et plus spécifiquement sur le fonctionnement de l’entreprise. Il faut garder en tête qu’une insertion réussie en entreprise peut permettre de conserver son poste après la fin du contrat d’alternance !

Intégrer les codes de l’entreprise : un atout essentiel

L’assimilation du savoir être de l’entreprise représente plus de 70% du taux d’intégration du jeune. C’est donc un élément essentiel pour réussir ses débuts en alternance

Respecter la culture de l’entreprise

Qu’est-ce que la culture d’une entreprise ? C’est l’ensemble des valeurs et des règles qui constituent son identité et qu’il faut intégrer pour être sur la même longueur d’onde qu’elle. Une entreprise automobile n’aura pas les mêmes valeurs qu’une entreprise du bâtiment ! Comprendre la culture de son entreprise est un passage obligé pour l’alternant. Il doit se renseigner sur elle avant même son arrivée en consultant le site internet et les réseaux sociaux de l’entreprise. Il recueille ainsi des témoignages des salariés, connait mieux sa politique sociale, intègre son vocabulaire et sait quelle posture adopter ! Le jeune peut aussi poser directement des questions au recruteur : « quelles sont les codes de l’entreprise ? » « Quels sont les comportements à adopter avec les collaborateurs, les clients ? ».

Assimiler les codes vestimentaires

S’insérer dans l’entreprise, c’est aussi donner une bonne image de soi. L’apparence est la première impression que les autres salariés se feront du jeune. C’est pourquoi, dès son arrivée, il doit identifier les codes vestimentaires et les assimiler. Si le style est plutôt décontracté, il aura l’air inadapté en costard/cravate. En revanche, si l’entreprise est plutôt classique, il ne pourra pas arriver en jeans/basket ! L’analyse du style est donc primordiale. L’apparence est un vecteur d’intégration. Le jeune pourra se singulariser, mais seulement une fois après avoir ses preuves dans l’entreprise !

Trouver le bon ton entre vouvoiement et tutoiement

Vouvoyer ou tutoyer ses collègues, voire son supérieur hiérarchique, n’est pas anodin ! Si certains salariés préfèrent opter pour des relations professionnelles décontractées, d’autres préfèrent conserver une certaine distance. Encore une fois, tout dépend de la culture de l’entreprise. Le jeune professionnel a donc pour mission d’observer les codes d’usage, les analyser et s’y conformer.

Adopter une posture professionnelle : une bonne pratique essentielle pour un début d’alternance réussi

Acquérir un objectif professionnel

Dès le début de son apprentissage, le jeune alternant doit savoir ce qu’il veut et se poser les bonnes questions : « Pourquoi j’ai intégré cette entreprise ? Quelles sont mes motivations, mes projets ? Quelle est la finalité de mes études ? Comment je me vois professionnellement dans 5 ans ?» Pour réussir, le jeune doit être ambitieux et confiant dans ses capacités. Il doit pouvoir anticiper son avenir et avoir une vision élargie de son parcours professionnel. Attention, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers pour autant ! Une vie professionnelle accomplie requiert du tavail, de la volonté et de l’humilité.

Savoir poser les bonnes questions 

« Je sais que je ne sais rien » est la phrase clef pour être performant en entreprise. Le jeune professionnel qui débute peut posséder de l’énergie et de la motivation mais ne peut pas tout connaitre. Il a pour devoir de poser des questions. Un jeune qui ne pose pas de questions ne pourra pas réussir son apprentissage. La curiosité est un atout et un gage de bonne compréhension.  Il ne faut jamais se censurer par timidité ou par manque de volonté. Dès que le jeune ne comprend pas une procédure ou une consigne il doit se référer à son tuteur et lui demander des explications. Il doit évidemment écouter et assimiler la réponse : on apprécie qu’un jeune pose une question lorsqu’il ne comprend pas, en revanche on n’admet pas que le jeune repose une question à laquelle on aura déjà répondu.

Il y a l’art et la manière de poser une question. On préfèrera « je souhaiterais avoir une précision sur ce point » plutôt que « je ne comprends pas ». Toute question doit être posée de manière positive, dynamique et avec le sourire. 

L’énergie et la motivation :  deux points essentiels

Le jeune est parfois peu expérimenté surtout s’il est jeune ou/et en début de parcours. Ce n’est pas grave, ce qui compte en premier pour le recruteur c’est le charisme, le dynamisme et la volonté d’apprendre de l’alternant. Dès le début de son apprentissage, le il doit raisonner de manière professionnelle. Il doit apprendre à mettre de côté ses aléas personnels pour rester impliqué dans son travail.  S’il a passé une mauvaise nuit ou s’est disputé avec son meilleur ami, il doit malgré tout arriver avec le sourire et accomplir ses tâches comme si de rien n’était. Son épanouissement professionnel repose à 80% sur son énergie et sa motivation !

Lors de l’entretien de recrutement, le jeune professionnel a su prouver son engagement et s’est démarqué des autres candidats. Il ne doit donc pas décevoir ceux qui ont cru en ses capacités ! Il doit relever les challenges qui lui sont confiés et donner le meilleur de lui-même.

Apprendre à se ménager : une nécessité professionnelle

Le jeune professionnel doit être dynamique en entreprise et travailleur à son domicile afin de réussir ses examens. De plus, en tant que salarié il n’a droit qu’à 5 semaines de vacances. Etudier et travailler en entreprise, c’est un rythme plus intense que les années collège et lycée ! Il faut donc s’accorder des plages de récupérations, comme le ferait un sportif de haut niveau, pour ne pas craquer le jour de l’examen ou en entreprise.

De plus, l’alternant peut prendre appui sur son tuteur qui est présent au quotidien pour suivre son apprentissage et l’aider dans les tâches à accomplir. Au-delà du rapport hiérarchique, l’alternant tisse des liens de confiance avec son tuteur qui demeure à son écoute.

L’alternance, c’est un engagement réciproque et volontaire qui prend effet dès le recrutement. Maintenant que vous avez toutes les cartes en main pour bien accueillir votre futur apprenti ou bien vous intégrer à votre nouveau milieu professionnel, à vous de jouer !

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