En dépit de son succès grandissant, il existe encore trop de clichés sur l’alternance. Un phénomène regrettable, car il détourne chaque année de nombreux candidats de cette excellente voie de formation ! Nous profitons donc de cet article pour démanteler 10 des clichés les plus répandus sur l’alternance.
1er des clichés sur l’alternance à oublier : l’alternance, c’est seulement pour les cancres…
Curieusement, l’idée que l’alternance ne serait finalement qu’une « roue de secours » pour les élèves en difficulté persiste avec une certaine vigueur. C’est d’autant plus absurde que cette voie demande une grande implication de la part des alternants, qui doivent remplir correctement leurs missions professionnelles dans leur entreprise d’accueil, tout en étudiant avec le même sérieux les cours théoriques délivrés par leur école en alternance.
Bref, la réalité est bien éloignée de l’image de « sinécure » pour élèves en décrochage scolaire encore véhiculée dans les recoins sombres du net ! Qu’il s’agisse d’un contrat d’apprentissage ou d’un contrat de professionnalisation, vous devez vraiment être motivé(e) et être prêt(e) à donner le meilleur de vous-même.
Cela étant dit, tous ces efforts en valent la peine car l’alternance reste LA solution idéale pour :
- vous immerger dans le monde du travail et acquérir déjà une solide expérience professionnelle tout en poursuivant vos études ;
- vous former gratuitement. En effet, c’est votre entreprise d’accueil qui fiance votre formation : vous percevrez également un salaire pour tout le travail fourni dans votre entreprise d’accueil.
2nd grand cliché à oublier d’urgence : l’alternance c’est seulement pour les jeunes !
Là encore, c’est complètement faux. Certes, il y a de nombreuses années en arrière, l’alternance concernait essentiellement les plus jeunes. Mais la situation a bien évolué depuis ! La preuve : chaque année, de nombreux salariés ou demandeurs d’emploi passent par la voie de l’alternance pour effectuer leur reconversion professionnelle. Ou même pour se préparer à créer ou reprendre une entreprise !
En pratique, vous avez surtout le choix entre le :
- contrat d’apprentissage, dans le cadre de votre formation initiale. S’il s’adresse principalement aux jeunes de 16 à 29 ans révolus (30 ans moins 1 jour), il concerne aussi sans limite d’âge les travailleurs handicapés, les personnes qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise et les sportifs de haut niveau ;
- contrat de professionnalisation (formation continue), qui concerne les jeunes de 16 à 25 ans révolus (26 ans moins un jour) pour compléter leur formation initiale. Mais aussi les demandeurs d’emploi de 26 ans et plus ainsi que les bénéficiaires du RSA (Revenu de Solidarité Active), de l’ASS (Allocation de solidarité spécifique), de l’AAH (Allocation aux Adultes Handicapés) et pour les personnes sortant d’un Contrat Unique d’Insertion (CUI), sans limitation d’âge.
Il est donc possible de suivre une formation en alternance à 30, 40 ou encore 50 ans par exemple !
3ème des plus grands clichés : l’alternance permet seulement d’apprendre des métiers manuels
Voici un cliché qui a vraiment la « vie dure » ! Mais cela se comprend facilement, étant donné que l’apprentissage constitue effectivement une voie royale pour apprendre de nombreux métiers manuels. Comme boulanger, fleuriste, menuisier, coiffeur, etc. Pourquoi ? Tout simplement parce que ces métiers comportent des gestes très techniques, qu’il faut répéter longuement pour parfaitement maîtriser.
Toutefois, cela fait bien longtemps que l’alternance s’est ouverte à d’autres types de professions. Si bien qu’en 2023, tous les métiers – ou presque – sont désormais accessibles via l’alternance.
Vous pouvez notamment apprendre de nombreux métiers du digital en alternance par exemple. Comme celui de Community Manager, en charge d’animer la communauté d’une entreprise sur les réseaux sociaux.
Ou encore celui de Chef de Projet Digital, responsable de la création des campagnes digitales et de la coordination des différentes équipes en charge (ex. : équipe créative, équipe éditoriale, équipe technique…).
Cela étant dit, il existe de nombreux autres métiers porteurs accessibles via l’alternance. N’hésitez pas à consulter notre article consacré aux secteurs d’avenirs qui recrutent en alternance pour en savoir plus !
Autre cliché : être alternant ou stagiaire, c’est du pareil au même
Même si ce cliché persiste vaillamment au fil des années, il est bien entendu totalement faux. En effet, le statut de stagiaire et celui d’alternant sont très différents. En pratique :
- le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation sont de véritables contrats de travail. Si bien que l’alternant est considéré comme un salarié. Avec tous les devoirs mais aussi les avantages que cela implique (ex. : versement d’un salaire, congés payés, RTT, tickets restaurants, congés maternité, 13ème mois, etc.). La convention de stage, quant à elle, n’a rien à voir avec un contrat de travail : le statut d’étudiant est conservé ;
- la durée du contrat d’alternance est généralement de 6 mois à 3 ans, ce qui permet de travailler sur des missions et des projets de longue durée, et même d’en apprécier leurs effets sur l’activité de l’entreprise. Un stage en revanche ne peut pas excéder 6 mois dans la même structure au cours d’une même année. Les missions sont donc naturellement plus courtes ;
- alors que les frais de formation sont pris en charge par l’entreprise, lors d’un stage, les frais de scolarité sont à la charge de l’étudiant qui peut toutefois bénéficier de certaines aides, etc.
Ces deux statuts sont donc très différents !
Pas de vacances pour les alternants : un autre cliché à oublier
Certes, en optant pour l’alternance, vous devenez un(e) salarié(e) à part entière. Ce qui signifie naturellement que vous n’aurez plus de vacances scolaires ! Mais vous aurez tout de même le droit de prendre des vacances sous la forme de congés payés. Comme tous les autres salariés !
Techniquement, vous obtiendrez 2,5 jours ouvrables de congés payés pour chaque mois travaillé. Dans la limite de 30 jours ouvrables. Soit 5 semaines par an ! Bien entendu, il existe aussi la solution des RTT (Récupération du Temps Travaillé) dans les entreprises qui les pratiquent. Et vous bénéficieriez même d’un congé supplémentaire rémunéré de 5 jours ouvrés pour préparer vos examens dans le mois qui les précède. Pour en savoir plus, consultez notre article sur les vacances des alternants !
Clichés de l’alternance : les alternants sont moins bien vus que les étudiants « classiques » par les recruteurs
Totalement faux ! En vérité, c’est même plutôt l’inverse. En effet, sachez que la plupart des recruteurs apprécient grandement les alternants. Pourquoi ? Tout simplement :
- parce qu’ils savent qu’une formation en alternance demande beaucoup de sérieux et de motivation. Le simple fait d’en avoir suivi une leur permet donc déjà d’estimer les qualités du candidat ;
- et parce que l’alternance a permis au candidat d’acquérir une solide expérience professionnelle ET une bonne connaissance du monde du travail. Ce qui constituent des atouts de poids face à un « simple » étudiant…
Tant et si bien que les recruteurs privilégient souvent les alternants en réalité. A titre informatif, ils arrivent même à obtenir beaucoup plus facilement un CDI que les étudiants classiques. Et ce, même pour leur tout premier job !
Bon à savoir
Le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation peuvent aussi bien prendre la forme d’un CDD que d’un CDI. Cette dernière option est choisie par les entreprises qui sont déjà certaines de vouloir intégrer « leur » alternant de manière définitive dans leurs rangs. Dans ce genre de situation, l’alternant poursuit tout simplement son travail après l’obtention de son diplôme.
Et pour les CDD ? Techniquement, l’entreprise d’accueil n’est pas forcée de vous embaucher en CDI à la fin de votre contrat. Même si, dans les faits, cela arrive souvent quand l’alternance s’est bien passée : pourquoi l’entreprise se priverait-elle d’un collaborateur ou d’une collaboratrice compétent(e) et connaissant déjà sur le bout des doigts son fonctionnement ? Mais encore faut-il que vous soyez d’accord vous aussi : après tout, vous êtes libre comme l’air après l’obtention de votre diplôme…
Si cela se passe mal, l’alternant est « pris au piège » par son contrat : un autre cliché à oublier
Voilà bien une des grandes craintes des futurs alternants : se retrouver pieds et poings liés à un poste qui ne leur convient pas… Ou aux prises avec un employeur tyrannique. Mais rassurez-vous : si jamais votre alternance se passait vraiment très mal – ce qui est heureusement rare – vous pouvez réagir. Plusieurs options s’offrent en effet à vous, dont, notamment :
- la possibilité de saisir un médiateur de l’apprentissage au sein des chambres de commerce et d’industrie (CCI) ou des chambres des métiers et de l’artisanat (CMA). Vous trouverez toutes les informations pour effectuer votre démarche sur ce site tenu par le Ministère de l’Intérieur ;
- ou même la possibilité (plus radicale) de mettre fin à votre contrat d’alternance. Ce qui ne posera vraiment aucun souci si vous êtes encore en période d’essai. En effet, vous pouvez alors mettre un terme à votre contrat sans préavis ni justificatif. Une fois la période d’essai dépassée en revanche, la situation devient un peu plus délicate…Toutefois, là encore il existe des solutions. Dans l’idéal, mieux vaudrait simplement signer un accord à l’amiable. Mais si besoin, vous pouvez également entamer une résiliation judiciaire en saisissant le Conseil des prud’hommes. Dans tous les cas, votre école en alternance vous aidera à trouver une solution. Et également à trouver un nouvel employeur !
Le médiateur de l’apprentissage peut être saisi à tout moment lorsque le litige porte sur les conditions d’exécution du contrat de travail, comme par exemple : les conditions de travail dans l’entreprise, la durée du travail, la rémunération, les congés payés.
Source : démarches.interieur.gouv.fr, Ministère de l’Intérieur
Toujours plus de clichés sur l’alternance à oublier : quand on devient alternant, on n’a plus droit à aucune aide…
Certes, choisir la voie de l’alternance vous coupera de certaines aides réservées aux étudiants. Comme la bourse du CROUS par exemple. Ce qui explique comment ce cliché sur l’alternance est apparu…
Cependant, même si vous percevez un salaire avec votre nouveau statut, vous pouvez encore bénéficier de nombreuses aides financières. En particulier pour vous loger ! Parmi elles citons par exemple l’aide MOBILI-JEUNE, qui peut prendre en charge une partie de votre loyer pendant toute votre formation. Ou encore l’Avance LOCA-PASS. Soit un prêt à 0% permettant de financier entièrement ou en partie votre dépôt de garantie.
Les grands clichés de l’alternance : on ne peut pas faire une formation de haut niveau en alternance
CAP coiffure, BAC pro jardinier paysagiste… A en croire ce cliché, vous ne pourriez pas viser un diplôme d’un niveau plus élevé que le Bac Pro via l’alternance. Ce qui est bien entendu totalement faux !
En réalité, on trouve aujourd’hui des formations en alternance de tous les niveaux. Comme des BTS (niveau Bac+2) et des Bachelors (niveau Bac +3) par exemple. Ou même des MBA et des Mastères (niveau Bac +5), comme le MBA Management d’Entreprise à l’Ère du Digital, pour ceux et celles qui souhaitent diriger leur propre PME par exemple.
Vous n’aurez vraiment que l’embarras du choix ! Cerise sur le gâteau : nous rappelons que se former en alternance, c’est gratuit pour l’apprenti. Ce qui met à votre portée des formations de haut niveau inaccessibles jusqu’ici. Alors pourquoi vous en priver ?
Si on rate la rentrée de septembre, il faut attendre un an pour débuter son alternance
Enfin, dernier des clichés sur l’alternance à démanteler : oui, les places sont très limitées dans les écoles en présentiel, ce qui peut vous faire « rater » la rentrée de septembre. Non, vous n’êtes pas condamné(e) à attendre un an supplémentaire. D’une part, parce que certaines écoles en présentiel proposent des rentrées en décalé, souvent vers fin février-début mars. Mais cela dépend des écoles !
D’autre part, parce que vous avez aussi la possibilité de débuter votre formation en alternance à n’importe quel moment de l’année, en choisissant tout simplement une école en alternance en ligne. Comme l’ISCOD par exemple !
Cerise sur le gâteau : suivre une formation en alternance en e-learning présente de nombreux autres avantages. Dont notamment :
- la réduction des trajets, puisque vous n’aurez pas à « faire la navette » entre votre entreprise et votre école. Cela peut même vous permettre d’éviter un déménagement ;
- l’opportunité de gagner plus rapidement en autonomie ;
- la possibilité de trouver plus facilement une entreprise. Etant entendu que les employeurs apprécient généralement beaucoup la souplesse d’organisation que procure l’e-learning !
Et bien entendu, même si vous étudiez à distance, vous ne serez jamais seul(e) ! En effet, l’équipe pédagogique sera là pour vous soutenir tout au long de votre formation. Si vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à contacter notre équipe !
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