En période économiquement difficile, le plein emploi semble revêtir une réalité inatteignable. Et pourtant, ces mots qui font rêver ne sont pas une chimère. Grâce à l’alternance, les économistes voient un tremplin de choix pour atteindre le plein emploi. D’ailleurs, le gouvernement l’a bien compris. Et de nombreuses mesures sont mises en place pour développer l’alternance et motiver les jeunes comme les entreprises à valoriser de type de contrats.
Qu’est-ce que le plein emploi ?
Vous avez déjà entendu parler du “plein emploi”. Expression très largement utilisée dans les médias et les discours officiels, elle revêt pourtant une définition économique très précise. Et peu sont ceux qui la connaissent en réalité. Du point de vue financier, le plein emploi est une situation où toute la population active d’un territoire peut en théorie trouver un emploi répondant aux rémunérations en vigueur sur le marché. Attention, le plein emploi est bien souvent confondu avec un taux de chômage atteignant 0%. Mais ce n’est pas le cas, et il se calcule de façon particulière.
En effet, même en situation de plein emploi, certains actifs peuvent se retrouver en situation de chômage temporaire. On parle alors de chômage “frictionnel” puisqu’il correspond aux périodes de battement entre deux emplois, par exemple. Il est donc dû aux “frictions” sur le marché de l’emploi. Retenez bien cette définition. Elle est importante pour comprendre l’essence même du plein emploi.
En réalité, le taux de chômage associé au plein emploi varie en fonction des pays et de leurs situations économique, sociale et démographique respectives. Selon le Bureau international du travail (BIT, ou ILO pour son acronyme anglais), le plein emploi est atteint avec un taux de chômage allant de 3% à 6%. Aujourd’hui, en France, le plein emploi serait effectif avec un taux de chômage avoisinant les 5%.
Source : Partageons l’Eco
Quelles sont les limites du plein emploi ?
Aujourd’hui, en période de crise économique suite à la situation sanitaire, le plein emploi est un des objectifs majeurs en termes de politique économique. Considéré comme le Graal pour certains, il faut cependant le nuancer pour d’autres. Et il ne faudrait pas faire du plein emploi l’objectif unique de la politique économique d’un pays. En effet, par définition, le plein emploi n’indique pas la disparition du sous-emploi. Et il peut même impliquer certaines formes de précarité de l’emploi. Le plein emploi est donc à manier avec précaution. S’il est bien un indicateur d’une économie dynamique et d’un taux de chômage sain, il ne peut être l’unique objectif d’une politique économique.
De plus, en période de crise, le plein emploi est difficilement atteignable. Mais les ressources à disposition pour l’atteindre sont variées. C’est notamment le cas de l’alternance, que le gouvernement français tend à booster pour se rapprocher du plein emploi. Mais comment ? On fait le point.
Enfin, malgré le plein emploi, certaines populations restent plus difficilement impactées par le chômage et leur employabilité reste compromise. Dès lors, le plein emploi est difficilement atteignable puisqu’il ne s’agit plus d’un chômage frictionnel. Mais bien d’un chômage structurel dans le sens où certaines tranches d’âge sont structurellement plus fragiles face au chômage. C’est notamment le cas des jeunes et des seniors, malheureusement plus durement impactés en période de crise économique.
Comment l’alternance permet-elle d’atteindre le plein emploi ?
Plus avantageuse pour les entreprises qu’un contrat classique, l’alternance permet, de fait, de stimuler l’embauche. En effet, avec des charges sociales réduites, des contrats à durée limitée dans le temps, et des aides financières promises aux employeurs, même les entreprises les plus économiquement “fragiles” sont en mesure d’embaucher. Et c’est une très bonne nouvelle pour le plein emploi !
D’ailleurs, l’alternance est un type de contrat de plus en plus valorisé par les recruteurs et par les étudiants. C’est ce que montrent les chiffres des dernières années. Et notamment en 2020 qui a concrétisé cette tendance avec une barre symbolique des 500 000 contrats largement dépassée ! Ce n’est pas sans compter sur le coup de pouce de la réforme de l’apprentissage de 2018. En effet, cette dernière a marqué la naissance de la Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel. Dans ce texte, on donne une attention particulière aux contrats d’alternance qui permettent une insertion professionnelle rapide des jeunes diplômés.
La prolifération du nombre de contrats d’alternance est synonyme d’employabilité des jeunes, population particulièrement touchée par le chômage. En faisant des jeunes recrues un atout pour les entreprises, on tend à réduire de façon significative le taux de chômage afin de passer la sacro-sainte barre des 5% et donc atteindre le plein emploi !
Les mesures gouvernementales pour favoriser l’alternance
Conscient de ces enjeux, le gouvernement poursuit ses efforts pour booster l’alternance depuis près de 4 ans. Malgré les aides promises par la loi Avenir Professionnel de 2018, le développement de l’alternance restait compromis en période de crise économique et sanitaire. Le gouvernement a dû alors mettre en place une série de nouvelles mesures. Et ce dans le but de renforcer l’attractivité de ce mode d’apprentissage pour les entreprises. En effet, face à la crise du Covid-19, l’exécutif a veillé à booster l’employabilité des jeunes à travers le plan « 1 jeune 1 solution », lancé en juillet 2020.
Booster l’employabilité des jeunes
Les vœux du gouvernement allant en ce sens sont sans cesse renouvelés. En effet, pour atteindre l’objectif du plein emploi fixé par le président de la République, le ministère du Travail a dévoilé, le 12 septembre dernier, les chantiers prioritaires. Sans surprise, l’alternance en fait partie notamment par la poursuite du déploiement du Contrat d’engagement jeune (CEJ) et de l’apprentissage. Ce contrat a été instauré au mois de mars 2022. Mais il s’inscrit dans la lignée du plan 1 jeune, 1 solution précédemment évoquée. Grâce à ce type de contrat, le gouvernement souhaite assurer aux jeunes, un minimum de 15 heures d’activité hebdomadaire, et l’accès à diverses solutions structurantes pour faciliter leur insertion sur le marché du travail. Cet exemple nous montre bien l’ambivalence du plein emploi. Un chômage réduit grâce à l’employabilité des jeunes, avec le risque de contrats plus précaires avec un faible taux horaire. Quoi qu’il en soit, en boostant l’accès à l’emploi des jeunes, on se rapproche de plus en plus du plein emploi, fer de lance du deuxième mandat Macron.
1 million d’alternants d’ici à 2027
Parallèlement au développement du CEJ, le Ministère du travail œuvre au développement de l’apprentissage, et ce peu importe le niveau d’études. Il s’est d’ailleurs fixé l’objectif de 1 millions d’apprentis d’ici à 2027. Objectif ambitieux, certes, mais pour autant réalisable d’autant plus après analyse des chiffres actuels.
Afin d’atteindre son objectif, le gouvernement a annoncé son souhait de soutenir les entreprises et les centres de formation pour les motiver à s’engager davantage en faveur de l’alternance, et de garantir le financement de tous les contrats à juste prix. Une façon donc de pallier aux dérives précaires de certains contrats. Cela permet également de sécuriser le parcours des jeunes (population souvent lésée) en cas de rupture du contrat d’apprentissage.
Aussi, le gouvernement prévoit de faciliter les passerelles avec le monde professionnel. Mais aussi d’inviter le secteur public à avoir davantage recours à l’alternance dans ses équipes. C’est d’autant plus vrai dans le domaine de la santé, pour améliorer l’insertion des jeunes soignants et redynamiser le secteur en répondant aux besoins de recrutements dans ce secteur.
Et vous, pourquoi choisir l’alternance ?
Si le gouvernement tend à rebooster l’alternance, est-ce vraiment un mode d’apprentissage fait pour vous ? Tout d’abord, sachez que l’alternance permet de se former à un métier tout en s’imprégnant de la culture professionnelle et de la vie de l’entreprise. Pour cela, l’étudiant alterne des périodes théoriques (école, université, etc.) et pratiques (en entreprise).
Autre point fort de l’alternance : la rémunération ! En effet, nous parlons de plus en plus de la précarité étudiante. Il n’en est rien en alternance. Contrairement aux formations uniquement théoriques, votre formation est gratuite pour vous en tant qu’apprenti en alternance. Mieux encore, on vous rémunère. Cette rémunération va de 27% à 100% du SMIC. Elle est définie selon l’âge et l’ancienneté de l’apprenti et le type de contrat qui le lie à l’entreprise.
source : alternance-professionnelle.fr
Le développement de l’alternance en digital learning
Aujourd’hui, le digital learning s’est fortement répandu dans les offres de formation et les entreprises. C’est le choix de formation que font de plus en plus d’actifs, de dirigeants ou d’étudiants à la recherche d’un contrat en alternance, notamment.
De plus, l’alternance permet un focus sur les compétences de demain, et particulièrement sur le digital, un secteur d’avenir. En effet, avec une volonté croissante des employeurs comme des salariés de prendre le virage numérique, une formation en e-learning apporte des garanties à ce sujet. Tout au long de la formation, vous aurez à vous familiariser avec des outils digitaux, ce qui sera un atout majeur sur votre CV ! Les recruteurs auront la certitude de votre capacité à manier avec aisance ces nouveaux outils.
En bref, plus qu’une façon d’atteindre le plein emploi, l’alternance est un mode d’apprentissage privilégié qui suit les évolutions du monde actuel pour vous former aux métiers de demain. Alors, vous aussi profitez de cette tendance pour trouver la formation qui vous correspond !
Vous l’aurez compris, pour pallier les effets de la crise économique, le gouvernement a fait du plein emploi un de ses principaux objectifs. Mais pour l’atteindre il faut œuvrer à favoriser l’insertion professionnelle des populations plus précaires face au chômage, et des jeunes notamment. Pour cela, l’alternance est un mode d’apprentissage privilégié pour booster l’employabilité des jeunes. Et ça, le gouvernement l’a bien compris. C’est donc avec une série de mesures annoncées ces dernières années, et un objectif de 1 million d’apprentis d’ici à 2027 que la France atteint la situation de plein emploi. Et si vous aussi vous surfiez sur cette vague pour signer un contrat d’alternance ? 😉
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